Le premier hôpital passif au monde sort de terre

La construction passive ne connaît pas de limite !  Preuve en est avec la construction de ce tout premier hôpital passif à Francfort, en Allemagne.

A ce stade, la façade de l’hôpital est terminée et les finitions intérieures sont en cours. La construction doit être achevée d’ici l’année prochaine, suivie d’une phase d’essai de plusieurs mois avant que le bâtiment ne soit pleinement opérationnel. Il comptera à terme une capacité d’accueil de 664 lits et 10 salles d’opérations.

Un bâtiment de taille

Le Passive House Institute accompagne le projet depuis la phase de conception et tout au long de la construction. Le choix fait par l’équipe hospitalière de viser le label Bâtiment Passif améliorera le confort et réduira drastiquement les coûts de fonctionnement.

Le site de construction de l’hôpital est actuellement le plus grand de la ville de Francfort : il couvre 143 m de long sur plus de 23 m de haut. Outre le sous-sol et le rez-de-chaussée, le bâtiment comptera six étages. Karsten Valentin, responsable du nouveau bâtiment hospitalier, est satisfait de l’avancement du chantier. Malgré la planification complexe de l’équipement technique du bâtiment, les délais de chantier sont tenus.

Le nouveau bâtiment proposera 664 lits et une capacité supplémentaire de 40 dans la clinique de consultation externe. Dix salles d’opération ainsi qu’une salle d’opération hybride pour la chirurgie mini-invasive sont prévues au premier étage. Le sixième étage accueillera quant à lui les systèmes techniques.

Les hôpitaux, des bâtiments particulièrement énergivores

En raison de leur utilisation intensive, 24 heures sur 24, de leur équipement spécialisé et de leurs processus énergivores, les hôpitaux consomment de grandes quantités d’énergie. En effet, la consommation d’électricité dans un hôpital est trois à quatre fois plus élevée que celle d’un immeuble résidentiel.

« En plus d’offrir un confort amélioré, le standard passif a été conçu pour réduire considérablement la demande d’énergie. Ce concept d’efficacité énergétique est donc particulièrement utile pour les hôpitaux qui ont, par essence, une forte demande énergétique », explique Oliver Kah, qui a suivi le projet pour le Passive House Institute.

Lors de son étude, Olivier Kah a examiné comment le concept passif peut être mis en œuvre dans les hôpitaux. Il a constaté que la méthode traditionnelle de calcul ne prenait pas en compte plus de la moitié des besoins énergétiques des hôpitaux. L’étude a également montré qu’il était possible de maintenir une température confortable pour le patient (22 degrés), de garantir un air frais et propre tout en maintenant une dépense de chauffage de seulement 15 kWh par mètre carré et par an.

Pour en savoir plus, lire le communique du PHI : en ligne

En France, un centre de dialyse de 4 500m² sort de terre

Et la France n’est pas en reste sur la conception de bâtiments hospitaliers passifs ! En effet, un centre dédié à la dialyse est en cours de construction en Saône et Loire, dans la ville de Saint-Priest-en-Jarez.

Ce bâtiment de 4 500m² pourra à terme accueillir 150 patients, dont 44 dans l’unité médicalisée. Construit sur 2 niveaux, il comprendra une unité médicalisée au rez-de chaussée, et des salles d’auto dialyse à l’étage.

Le projet, dont les travaux ont débuté en septembre pour une livraison prévue mi-2019, vise la labellisation Bâtiment Passif.

Pour en savoir plus, lire l’article du Journal de Saône et Loire : en ligne.